Lapis-lazuli

Définition du lapis-lazuli

Roche de composition très variable, dont la couleur à dominante bleu foncé est déterminée par l'abondance de son principal constituant minéral, la lazurite (aluminosilicate de sodium et de calcium riche en soufre).

Signification et symbole du lapis-lazuli

Étymologie du lapis-lazuli

Du latin, lapis, pierre, et de l'arabe, azul, bleu. Le nom de cette roche a beaucoup changé depuis l'Antiquité. Théophraste (vers 372-287), Pline l'Ancien (23-79) et Agricola (1494-1555) la dénomment saphir et la décrivent comme un ciel constellé d'étoiles, ou comme une matière bleue ponctuée d'or, ce qui s'applique bien au lapis-lazuli, riche en inclusions de pyrite.

Le mot lazurium apparaît au Vf siècle après J.-C, du persan ladjevard, désignant la couleur bleue, devenant lazul en arabe, puis déformé en azur.

Dès le Ve siècle après J.-C, le lapis-lazuli fut introduit en Europe sous le nom latin ultramarinum, littéralement traduit par outremer, qui fait allusion à sa provenance lointaine (au-delà des mers). Actuellement, outremer désigne une famille de minéraux silicates qui comprend :

♦ La noséane,
♦ La sodalite,
♦ L'haiiyne,
♦ La lazurite.

Histoire du lapis-lazuli

Abondance de cette pierre bleue

Éléphant en lapis-lazuli

Les preuves archéologiques ne manquent pas de l'existence d'un immense réseau commercial du lapis-lazuli, à l'aube même des sociétés organisées. Les Cités-États du pays de Sumer (partie sud de la Mésopotamie) menaient entre elles des guerres continuelles, aspirant toutes à l'hégémonie : Ourouk, Our, Lagash, Eridou, etc.

Le résultat de ces luttes politiques avait des répercussions importantes sur le commerce du lapis-lazuli, dont le monopole variait sans cesse. La cité d'Our, qui atteignit son apogée au IVe millénaire, a réalisé en lapis-lazuli les objets les plus fastueux et les plus intéressants, révélés par les tombes du cimetière royal : cylindres-sceaux, boules, statuettes d'animaux divers (bouquetins, cervidés, oiseaux, etc.).

L'abondance de la pierre bleue était telle que les surplus étaient exportés en Egypte par voie maritime (la navigation à voile est connue depuis le milieu du Ve millénaire). Les riches cités mésopotamiennes contrôlaient à tour de rôle le réseau commercial du lapis, qui empruntait la grande route du Khorasan, jalonnée de villes satellites importantes (Suse, Giyan, Sialk, Hissar, etc.). Peu à peu, celles-ci se détachèrent de la suzeraineté mésopotamienne pour devenir les premiers royaumes iraniens et reprendre à leur compte le commerce du lapis-lazuli.

Le lapis-lazuli utilisé dans le palais de Darius I le Grand (521-486 av.J.-C), à la période achéménide, provenait toujours de Sogdiane (Badakhchan actuel). Cité pour la première fois par des annales chinoises du VIe et du VIIe siècle, le Badakhchan, était alors considéré comme une partie du Tukharistan. Il fut islamisé en 736 : la petite ville de Jurm, située à environ 150 km au nord des mines de lapis-lazuli, était la ville frontière de l'islam sur la route commerciale qui conduisait au Tibet par le corridor du Wakhan. Les géographes arabes décrivaient alors le Badakhchan comme une zone de riches pâturages et de cultures, qui s'étendait largement vers l'est et l'ouest. Au XIVe siècle, Marco Polo écrit dans son Devisement du monde : « Il y a encore en cette même contrée une montagne ou se trouve l'azur le plus fin du monde. On le trouve en veines comme l'argent... »

L'Anglais John Wood, officier de l'East India Company's Navy, fut le premier auteur à décrire cette partie du Badakhchan avec exactitude ; en décembre 1837, il visita les mines de lapis-lazuli dont l'extraction était toujours traditionnelle. D'importants feux de bois de tamaris étaient allumés contre le front d'abattage, et, lorsque la température de la roche était assez élevée, celle-ci était arrosée d'eau froide. La brusque variation de température fracturait le calcaire, qui était ensuite attaqué à la pointerolle afin de dégager le lapis-lazuli.

Comme encore aujourd'hui, l'accès des gisements était difficile en raison de l'insécurité due tant aux incursions des Kafirs, peuplades pillardes du Nuristan tout proche, qu'à la piste escarpée qui s'engage dans de profonds canons. Un proverbe local disait alors : « Si tu ne veux pas mourir, évite la vallée de Koran » (cours supérieur de la rivière Kokcha).

Pouvoirs et vertus du lapis-lazuli

Ésotérisme et lithothérapie

Comme toutes les gemmes, le lapis-lazuli fut gratifié de pouvoirs occultes et spirituels.

♦ A Rome, il était censé avoir au moment opportun des vertus puissamment aphrodisiaques pour son propriétaire.
♦ Au Moyen Age, il garde les membres sains, rajeunit le corps, délivre l'âme de l'erreur, de l'envie, de la crainte, intercède auprès du Seigneur.
♦ En poudre, il guérit des fièvres, du mal de tête, préserve les yeux.

Mais « un cœur pur tire seul ces profits de la pierre d'azur » (Marbode, XIe siècle).

Minéralogie et pétrographie

Propriétés physiques du lapis-lazuli

Roche de lapis-lazuliLa lazurite, de symétrie cubique, dont les vides structuraux de la maille silicoalumineuse très ouverte sont comblés par un remplissage calcosodique sulfaté et sulfureux, peut être regardée comme une variété d'hauyne riche en soufre. Les cristaux, rares, en forme de dodécaèdre cubique, peuvent exceptionnellement atteindre 5 cm de diamètre. Ils se développent parfois autour des cristaux de phlogopite. Leur clivage est parfait.

Dureté, réfraction et densité du lapis lazuli

♦ La dureté du lapis-lazuli, relativement faible pour une pierre dure, est de 5,5.
♦ L'indice de réfraction est de l'ordre de 1,5.
♦ La densité varie de 2,7 à 2,9, en fonction de la teneur en pyrite et autres éléments accessoires.

Couleur du lapis-lazuli

Sous les rayons ultraviolets longs, une ponctuation orangée due à la scapolite apparaît, plus marquée sur les lapis-lazuli du Chili que sur ceux d'Afghanistan. Le plus souvent, le lapis-lazuli présente un aspect microcristallin massif ; la teinte varie du bleu très clair (lazurite associée à la néphéline ou à la calcite) à un splendide bleu outremer, parfois violacé, dans les variétés les plus recherchées (lazurite quasi pure). Les minéraux inclus sont nombreux : la pyrite, fréquente, évoque l'or, avec lequel quelques naifs peuvent la confondre ; mais c'est plutôt un inconvénient, car elle finit par se dégrader et laisse alors de multiples petites cavités qui altèrent l'aspect de la roche une fois polie. Des silicates comme le diopside, la scapolite, la forstérite, l'augite et la hornblende influent sur la couleur du matériau s'ils sont abondants.

Gisements de lapis-lazuli

Afghanistan et le gîte historique de Sar-e-Sang

 Les célèbres gisements historiques de lapis-lazuli, sont situés à environ 2 500 m d'altitude dans la province du Badakhchan, à environ 300 km au nord-est de Kaboul, sur la rive droite de la Kokcha, affluent de l'Amou-Daria (l'Oxus des Anciens).

Quel que soit l'itinéraire choisi, il faut envisager au moins quatre jours pour les atteindre : ou bien suivre en jeep la vallée du Pandjchir sur 160 km, puis faire à pied ou à cheval 135 km par le col d'Anjuman, ou bien joindre Kunduz par la route magnifique qui emprunte le col de Salang et continuer la piste difficile qui, par Khanabad, Taluqan, Feyzabad et Jurm, se termine à 3 ou 4 km au-delà du village de Hazrat-Saïd, après 750 km de chemin depuis Kaboul. Il faut ensuite remonter les 40 km de piste étroite et accidentée le long des gorges de la Kokcha dans une zone de hautes montagnes recoupées d'étroits canons. La végétation y est rare, limitée à quelques tamaris qui vivent à grand-peine au fond des vallées. Les conditions climatiques sont telles que ces deux voies ne sont praticables qu'entre juin et novembre, et que la mine de Sar-e-Sang n'est exploitée au plus que quatre mois par an. Le camp de base se trouve sur la rive droite de la Kokcha, à 2 500 m d'altitude près du confluent du torrent de Sar-e-Sang.

Ce gisement est formé de roches fortement métamorphosées avec des gneiss, des cipolins (marbres), des skarns, des veines de granités leucocrates, des dykes de pyroxénites et de hornblendites dont on trouve d'énormes blocs témoins dans le torrent. Le lapis-lazuli forme des lits et des lentilles dont l'épaisseur varie de 1 à 4 m et dont l'étendue, le plus souvent de 20 à 100 m, ne dépasse guère 400 m. Les zones exploitables sont des associations de calcite et de dolomie, avec de la forstérite, du diopside et de la scapolite souvent accompagnés de phlogopite. Le lazurite est presque constamment associée à la pyrite, abondante et finement cristallisée.

Les blocs de lapis-lazuli sont transportés au camp à dos d'homme, puis par des ânes jusqu'à Hazrat-Saïd. La production annuelle n'est jamais très importante ; de l'ordre de 5 tonnes au début du XIXe siècle, elle était vers 1970 d'environ une tonne d'excellente qualité. Deux cents kilogrammes sont cédés aux lapidaires afghans, le reste est exporté. Le ministère des Mines trie les morceaux et les répartit en cinq catégories d'une valeur de 1 à 3. La première catégorie (2 % de la production, soit environ 20 kg de blocs massifs, bleu foncé sans inclusions, sans fissures) et la deuxième catégorie (14 % de la production, constituée de morceaux de même qualité ne dépassant pas 5 cm) sont destinées à la joaillerie. Les autres catégories de pierres, dont la couleur varie du bleu foncé au bleu clair, traversées de veines de calcite et contenant une plus ou moins grande quantité de pyrite, servent à la fabrication d'objets d'ornement. Les troubles qui perturbent l'Afghanistan depuis 1978 ont conduit les maîtres de la région des mines de lapis-lazuli à les exploiter plus intensément, afin d'échanger cette pierre ornementale si estimée contre des armes, plus particulièrement par l'intermédiaire du Pakistan.

Chili et le gîte du peuple de Chavin.

Différentes formes de lapis-lazuliConnu dès la période agricole de Chavin de Huantar au IIe millénaire avant notre ère, le gîte de lapis-lazuli de Flor de los Andes est situé à 3 600 m d'altitude, non loin de l'actuelle frontière argentino-chilienne, à environ 100 km au sud-est d'Ovalle. Cinquante kilomètres de sentiers muletiers escarpés permettent de l'atteindre à partir du village de Las Ramadas. Le lapis-lazuli se présente en lentilles d'une puissance de 5 à 8 cm, d'une longueur de quelques mètres, associées à un banc de marbres comme dans les autres gisements, mais comporte de nombreux éléments blancs qui le rendent beaucoup moins attrayant que le lapis-lazuli afghan. La production est importante.

Lapis-lazuli d'Iran

Signalé par de nombreux auteurs, en particulier par l'écrivain Hamud Allah Mostowfi (1316-1355), dans la région de Kachan, le lapis-lazuli iranien est en réalité de la dumortiérite, dont la couleur bleue à violette évoque celle d'un lapis-lazuli de qualité moyenne.

Lapis-lazuli de Russie

En Sibérie, le lapis-lazuli fut rencontré en 1797, au cours d'une expédition organisée par l'impératrice de Russie Catherine II la Grande, intriguée par des galets de cette roche rapportés de la région du lac Baïkal en 1784 à Saint-Pétersbourg. Le gîte ne fut trouvé qu'en 1851 dans les vallées de la Slioudianka, de la Talaya, et de la Lazurnaia. La production, toujours épisodique, reste accessoire, car la roche encaissante constituée d'un marbre riche en magnésium est surtout exploitée pour la fabrication de ciment.

Au Pamir, les gisements découverts en 1930 par le célèbre minéralogiste A. I. Fersman (1883-1945) en suivant la Ladjevard Dara [vallée du lapis-lazuli], située à plus de 5 000 m d'altitude, seraient du même type que ceux d'Afghanistan.

Lapis-lazuli des États-Unis

 Du lapis-lazuli d'un bleu intense, mais très chargé en pyrite et parcouru de veines de calcite, est exploité sporadiquement depuis 1939 dans les Italian Mountains au Colorado, à environ 200 km au sud-ouest de Denver ; mais il s'agit plutôt d'une curiosité minéralogique.

En 1979, un affleurement important a été rencontré dans les montagnes de San Gabriel dans la forêt nationale de Los Angeles (Californie), à une altitude de 3 000 m. Le lapis-lazuli forme des filonnets parallèles interstratifiés dans des marbres riches en pyrite. La mine, Big Horn Mine, d'accès difficile, dans une région pratiquement interdite aux visiteurs par le service des eaux et forêts, produit des pierres dont la qualité est comparable à celle du meilleur lapis-lazuli afghan.

Lapis-lazuli du Canada

 Connu des Eskimos depuis longtemps, le gîte de lapis-lazuli situé non loin de Lake Harbour dans l'île BafFm (Territoires du Nord-Ouest) est discrètement exploité depuis 1971 pour l'artisanat local. Là aussi, le lapis-lazuli forme d'étroites lentilles associées à du marbre.

lapis-lazuli de Birmanie (Myanmar)

 Du lapis-lazuli se trouve dans la vallée de Dattaw, non loin des mines de rubis de Mogok.

Utilisations du lapis-lazuli

Dès l'Antiquité, le lapis-lazuli semble avoir été, principalement utilisé comme pigment : le bleu outremer des peintres, d'une couleur azur éclatant, qui n'a été détrôné qu'en 1826, lorsque J. B. Guimet mit au point une méthode de synthèse peu coûteuse.

La préparation fort complexe de ce pigment, détaillée dans des recettes du XVlI siècle, consistait à séparer la lazurite de ses minéraux associés et demandait plusieurs jours, avec des étapes de broyage, chauffage, nettoyage au vinaigre, séchage sur agate, fixation des impuretés dans une pâte à base de résine, cire et huile de lin dont le pigment parfaitement pur était enfin extrait.

En Occident, le lapis-lazuli sert actuellement surtout à confectionner des boules et des plaquettes utilisées en parures de bijoux.

En Orient, il est le plus souvent sculpté en statuettes. À la Renaissance et aux siècles derniers, il fut très employé en marqueterie : de nombreuses tables florentines présentent un fond de lapis-lazuli ; le palais de Tsarskoïe Selo (actuel Pouchkine, près de Saint-Pétersbourg) comporte des lambris en lapis-lazuli, et les colonnes de l'église Saint-Isaac, à Saint-Pétersbourg, en sont tapissées.

Traitements du lapis-lazuli

De grandes quantités de lapis-lazuli du Chili et aussi d'Afghanistan comportent vraiment trop d'éléments blancs pour être attrayants : le bleu évanescent de cette roche est alors accentué à l'aide de teintures qui en pénètrent les pores intergranulaires. Les colorants employés sont souvent organiques et se dissolvent bien dans les solvants comme l'acétone (solvant de vernis à ongle) et parfois aussi la sueur (un collier de lapis baigné, trop chargé en teinture, peut déteindre sur la peau). Il arrive que des teintures plus résistantes soient utilisées.

Parfois, le lapis-lazuli trop blanc est teinté à l'aide de poudre d'outremer mélangée à l'abrasif sur la meule de polissage ; dans ce cas, seule la surface est teintée, et la moindre égratignure révèle le cœur de la pierre, essentiellement constitué de calcite. De plus en plus, des matériaux provenant de gîtes de lapis-lazuli sont ainsi teintés : il ne s'agit plus alors en réalité que de marbres teints tels que l'on en propose beaucoup en Inde. Une plastification d'un lapis-lazuli peut être effectuée, notamment avec des résines à polymérisation lente, de type polyépoxyde (Araldite).

Lapis-lazuli synthétique

Le lapis-lazuli synthétique fabriqué depuis 1974 par la société Gilson est en réalité de la poudre d'outremer synthétique agglomérée avec ou sans petits cristaux de pyrite. Ce matériau assez poreux, de couleur bleu foncé, qui ne contient pas de résine, se décolore instantanément à l'acide chlorhydrique avec une faible effervescense. Ses caractéristiques minéralogiques le rapprochent plus de la sodalite que de la lazurite : aussi sa présentation comme lapis-lazuli synthétique est-elle un peu exagérée.

Gemmes d'aspect similaire au lapis-lazuli

Quatre pierres ornementales bleues évoquent suffisamment le lapis-lazuli pour que les noms de deux d'entre elles, la lazulite et l'azurite, aient la même étymologie que celui de la lazurite et que les deux autres aient souvent été confondues avec lui : la dumortiérite et la sodalite (voir ces noms).

Lapis-lazuli d'imitation

Emaux, céramiques et verres

Perles de jaspe teintes en bleu Très appréciée au Moyen-Orient, la couleur bleu azur a rapidement entraîné la confection d'émaux bleus destinés à donner un effet similaire à celui du lapis-lazuli, notamment en Egypte où, semble-t-il, c'est l'apparence qui comptait le plus. Dès le IL millénaire, les joailliers de Mycènes utilisaient la technique du champlevé ; le cloisonné est employé dès le Moyen Empire égyptien (Thèbes, début du IL millénaire) ; quant aux émaux à filigrane, leur technique est déjà bien au point à l'époque assyrienne (VIIe siècle av. J.-C). L'émail est encore utilisé de nos jours, y compris sur des statuettes et des vases de marbre, où l'on tente de le faire passer pour du lapis-lazuli pyritifère.

À l'époque hellénistique (IIe siècle avant notre ère), les grands centres verriers de Syrie fabriquaient en série des billes de verre, notamment de couleur bleue. Le verre coloré en bleu par des traces de cobalt est encore une imitation de lapis-lazuli, bien que beaucoup moins utilisé depuis l'apparition de substituts modernes. Les fabricants tentent d'éviter une trop grande uniformité dans la couleur, qui forme alors des zones flexueuses ; pour mieux imiter l'azur étoile si apprécié des pays latins, ils introduisent parfois dans la pâte de verre bleu foncé des morceaux de verre aventuriné (c'est-à-dire très chargé en petites paillettes   de cuivre triangulaires et hexagonales).

Des frittes de poudre de lapis-lazuli mélangée à de la poudre de silice ont aussi été réalisées par les anciens Égyptiens.

Jaspe teint

L'imitation la plus largement répandue de lapis-lazuli en bijouterie fantaisie est le jaspe teint à l'aide de bleu de Prusse (ferrocyanure de potassium). Malgré l'absence de pyrite (et donc de points dorés), d'ailleurs peu appréciée en pays germaniques, ce produit est assez convaincant, la teinture pénétrant plus ou moins le jaspe irrégulièrement poreux, qui comporte donc, après traitement, des veinules blanches et de petits amas de quartz évoquant la calcite du lapis-lazuli. Aussi il a parfois été appelé fallacieusement, notamment entre les deux guerres, lapis allemand et lapis suisse.

Roches teintées diverses

 Parmi les multiples roches qui ont été teintées en vue d'imiter le lapis-lazuli, notons plus particulièrement les marbres et les dolomites, les feldspaths, la magnésite, les quartzites.

Spinelle synthétique

En 1954, une firme allemande a tenté, avec peu de succès, de commercialiser un spinelle synthétique cobaltifère bleu foncé fritte avec un peu de pyrite pour lui donner l'aspect polycristallin du lapis-lazuli.

Conglomérats et résines

Du marbre broyé, coloré par du sulfate de cuivre, agglutiné en compagnie de granules de pyrite, obtenus également par broyage, constitue des imitations convaincantes. Elles sont actuellement très répandues ; leur texture, toujours homogène, peut être plus ou moins fine selon la granulation des produits de départ. L'aiguille incandescente décompose en une poudre blanche ces produits, qui sont parfois nommés fallacieusement lapis reconstitué.

Mots clés relatifs au lapis-lazuli

Lapis lazuli propriété, lapis lazuli signification, lapis lazuli lithothérapie, lapis lazuli vertu, bijoux lapis lazuli, lapis lazuli prix, lapis lazuli symbole, lapis lazuli minecraft, lapis-lazuli espèce chimique, lapis-lazuli définition, lapis-lazuli wow, lapis-lazuli synonyme, lapis-lazuli propriétés spirituelles, lapis-lazuli lazurite synthol.

Synonymes du lapis-lazuli

Bleu, azur, azuré, azurite, lazurite, outremer, pierre.


GUIDE DES PIERRES PRÉCIEUSES

Gemmes • Valeur des gemmes • ActinoteAgateAigue-marineAlbâtreAlexandriteAlmandinAluniteAmazoniteAmbreAmblygoniteAméthysteAmétrineAndalousiteApatite • AventurineAxiniteAzuriteBénitoïteBéryl • Béryl rougeBérylloniteBézoardBois silicifiéBrazilianiteCacholongCalcédoineCalciteCaméeCeylaniteCharoïteCheveux de ThétisCheveux de VénusCitrineCorailCristal de rocheÉmeraudeGrenatIvoireJadeJaisJaspeLapis-lazuliOnyxOpaleQuartzRubisSaphirSpinelleTanzaniteTopaze • GlossaireBibliographieMuséographie.