Particularités liées à la forme des perles
Les perles présentent certes d'innombrables formes, mais elles présentent toutes un point commun : il n'existe pas d'angles vifs. Nous allons exprimer ici une idée (presque) neuve qui permet d'expliquer de nombreuses particularités dans la forme des perles. Tout d'abord, voyons quelques problèmes de définition :
Définition des différentes particularités liées à la forme de perles
- La perle mabe ou « ampoule » est une perle soudée à la coquille.
- La perle libre est celle qui est la plus recherchée, elle est libre dans la chair du mollusque.
- La perle ronde est une perle libre sphérique. Tout écart de symétrie en diminue rapidement le prix. Dans une récolte de perles naturelles d'huîtres du Golfe Arabique, la proportion des perles rondes est inférieure à 5%.
- Les perles libres en poire ou en goutte sont bien définies par leur nom. Elles ont un axe de symétrie de révolution qui passe par la plus grande longueur de la perle.
- Les perles libres « bouton » sont des sphères qui ont un hémisphère aplati.
- La perle de forme quelconque, sans axe de symétrie, est dite baroque.
- Les perles baroques qui sont creuses sont appelées des « soufflures ». Certaines sont libres, la plupart sont des perles « ampoule » dont on peut repérer le point d'attache.
- Les perles libres cerclées sont des perles, toujours à axe de symétrie, qui présentent une ou plusieurs lignes concentriques creusées sur leur circonférence.
- Les perles « semence » (seedpearls en anglais) sont de très petites perles libres (en général moins de deux millimètres).
Dans le monde des pêcheurs de perles, en particulier dans le Golfe Arabique, il existait une terminologie très variée qui couvrait les formes, les couleurs, les éclats des perles. Ce riche vocabulaire, comme le métier de pêcheur de perles, est en voie de disparition. Les définitions ci-dessus sont celles en usage actuellement, en particulier pour la perle de culture, mais elles conviennent très bien aux perles naturelles pour classifier la plupart d'entre elles.
Perles baroques
Soufflure de perles
Les perles baroques, dont les plus grandes sont généralement des « soufflures » méritent que l'on s'y attarde. En effet, elles ont eu une grande importance dans l'art européen, en particulier aux XVII et XVIIIe siècles, où elles ont été utilisées pour en faire le corps d'innombrables personnages décoratifs appelés « grotesques ».
Les musées de Dresde (Grùnes Gewôlbe), de Florence (Museo degli Argenti) ou encore du Louvre en possèdent de superbes exemples.
Ces soufflures sont de véritables « monstres » perliers, qui se sont vraisemblablement développés autour d'un foyer infectieux très important affectant une huître. Un animal qui s'est pris sous le manteau, qui meurt et qui se décompose en est un exemple.
Il peut aussi s'agir d'une infection bactérienne. Le mollusque, en grand danger, recouvre ce gros foyer infectieux de conchyoline afin de l'isoler. Une fois la zone de danger circonscrite dans cette « mélasse », le mollusque commence à produire de la matière calcaire, et une perle baroque se forme.
Lorsqu'on extrait ces perles, généralement attachées à la coquille, on détecte une odeur de pourri qui provient de la décomposition de la matière infectieuse et de la conchyoline. La perle est alors creuse.
Perles rondes et poires
Les perles les plus recherchées sont celles possédant une symétrie exemplaire, en particulier les rondes et les poires. C'est toujours merveilleux de voir ces petits objets si parfaits, et toujours frustrant de ne pas savoir pourquoi elles se forment ainsi. En effet, aucune explication n'a été donnée jusqu'à présent à cet état de fait.
Pourquoi une perle est-elle sphérique ?
Nous proposons une explication qui repose sur des observations et qui pourrait aussi expliquer le phénomène des perles cerclées. Or, en science, on sait que plus une proposition résout de questions, plus elle a de chances d'être valable.
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