Les facteurs déclencheurs de la migration cellulaire

L'accident

4 perles naturelles. Le coeur est très différent des ultimes couches qui seules, sont nacréesL'accident est lié à la vie des coquillages, exposés à des prédateurs de toute sorte, dont certains peuvent fracasser la coquille comme une noix. Ainsi, un collectionneur breton de perles, le docteur Delamarre, nous a parlé d'une moule qui a été terriblement fracturée, mais qui n'en est pas morte. Comme pour une jambe cassée mal raboutée, la moule a ressoudé ses fractures. Mais des fragments de tissu épithélial sont allés se loger à l'intérieur de la moule, dans des endroits variés, et ces fragments ont immédiatement repris leur travail génétiquement programmé : construire de la coquille. En conséquence, au milieu des chairs, cela a donné de nombreuses perles.

Les accidents ne peuvent pas toujours être identifiés. On peut les imaginer. L'un d'eux, par exemple, est la morsure d'un animal qui se serait introduit dans la cavité d'un mollusque, entre les deux valves. Un poisson ou un crustacé peut très bien mordre le manteau pour en prélever un fragment nourricier. En arrachant le bout de chair, il va faire remonter des fragments de la couche épithéliale externe, et les conditions sont alors réunies pour produire des perles.

On peut imaginer aussi des accidents mécaniques dans le manteau. Cet organe se déploie jusqu'au bord de la coquille, il en sort même, comme deux lèvres, lorsque l'animal est tranquille au fond de l'eau. Au moindre danger, le manteau se rétracte et le mollusque se referme en une fraction de seconde. On peut penser que cette rapidité d'action occasionne parfois des accidents, comme des « plis » dans le manteau en rétractation rapide, plis ou pincements qui permettraient à des cellules épithéliales de se déplacer dans l'épaisseur conjonctive du manteau.

La conséquence d'une intrusion

Un intrus peut aussi jouer son rôle. En forant une galerie dans une coquille pour trouver les chairs tendres, un ver ou un coquillage foreur, une fois au bout du tunnel, se retrouvera dans la chair du coquillage. Là, une réaction de défense se met en place pour produire, on l'a vu, une perle blister. Mais l'intrus peut avoir le temps de bouger, de se déplacer, bref, de faire des dégâts, en particulier pousser des cellules épithéliales et les déplacer dans le tissu conjonctif. Et voilà ! le mal est fait, des perles peuvent se former.

Les envahisseurs sont souvent des larves ou des vers qui envahissent un coquillage. Ils se déplacent entre la coquille et le manteau, et finissent par attaquer le manteau pour le traverser. Cette observation a été faite à maintes reprises. Les larves entraînent alors des cellules épithéliales avec elles, qui vont se multiplier pour englober leur « véhicule » dans un sac perlier, où la larve mourra et se dissoudra.

Une réaction à un parasite

Enfin, on a émis l'hypothèse que des cellules épithéliales embryonnaires peuvent exister par accident au milieu des organes internes du mollusque. Elles sont dormantes, mais peuvent se réveiller et se mettre à proliférer. Une perle alors se formera. Il s'agit dans ce cas d'un mécanisme plutôt de type cancéreux.

Conclusion sur les facteurs déclencheurs de la migration cellulaire

On voit bien que le mystère de la formation de la perle est encore épais. On a affaire à des causes multiples, autour d'un déplacement cellulaire, provoqué par ce qu'on appellerait un accident de la vie du mollusque. L'intrus est parfois un facteur déclencheur, en déplaçant les cellules chargées de fabriquer la coquille.

Une fois les cellules déplacées, un processus biologique se met en route, indépendamment de l'intrus. Un kyste se forme, où une perle grandira. C'est là qu'entre en scène l'une des raisons essentielles de la formation des perles : l'invasion parasitaire.

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