Extraction du diamant

Exploitation du diamant en carrières

Big Hole, Mine de Kimberley, Afrique du SudEn surface, l’extraction du minerai diamantifère se fait en mines à ciel ouvert ou alors en tranchées. Soit selon un mode artisanal qui a tendance à disparaître (comme par exemple en Inde), soit le plus souvent industriellement.

De puissants engins de travaux publics sont utilisés pour extraire les alluvions diamantifères d’Afrique centrale. Le plus grand chantier du monde répertorié est celui de la Consolidated Diamond Mines, s’étalant sur une centaine de kilomètres du littoral de Namibie.

Le gravier diamantifère y est recouvert par 15 à 20m de sables stériles déposés ultérieurement et se trouve sous le niveau de la mer. Des scapers d’une capacité de 60t aidés de bulldozers repoussent du stérile en bordure de mer pour y constituer une digue, constamment rechargée, large de plus de 20m en son sommet afin de résister aux tempêtes australes.

Quant aux excavatrices, travaillant à la cadence de 1800t/h, elles évacuent le sable par tapis roulant. La couche de diamantifère est ramassée à la pelle mécanique dans des camions de 35 à 50t de capacité. Les irrégularités du niveau schisteux sous jacent sont soigneusement nettoyées à l’aide d’excavatrices à godets et enfin à la pelle et au balai…

Le contraste est grand entre cette finition délicate et la ronde de quelques 300 énormes engins de terrassements.

Exploitation du diamant en mines profondes

Mine de diamantLorsque l’exploitation de diamants à ciel ouvert devient trop onéreuse du fait de sa profondeur, l’extraction se poursuit par puits et galeries.

La méthode des chambres et piliers, mise au point en 1890, qui consistait à évacuer le minerai en tranches successives de 5m de large sur 12m de haut, par abattage progressif du plafond de la chambre, a été abandonnée en 1977 au profit de la méthode par foudroyage, employée à partir de 1950.

La cheminée de kimberlite est entourée d’une galerie de roulage, où circulent les wagonnets de minerai jusqu’au puits principal foré dans la roche encaissante. Les wagonnets sont chargés par des trémies situées au plafond de la galerie de roulage. Ces trémies sont alimentés par les galeries d’extraction percées dans la masse kimberlitique et soigneusement bétonnées.

Tous les 4m environ, une ouverture, ménagée dans leur toit, est prolongée dans la kimberlitique par un cône de réception bétonné. Une cavité de 2m de haut est creusée au dessus de chaque cône de réception.

Non soutenue, la kimberlitique s’écroule de proche en proche et tombe dans la galerie d’extraction. Elle est ensuite tirée jusqu’à la trémie à l’aide d’une sorte de racloir commandé par un treuil.

Lorsque toute la masse de kimberlite située au dessus de la zone d’extraction a été évacuée, une nouvelle opération démarre environ 125m plus bas.

Traitement du minérai

Transformation d'un diamant brutLe minerai obtenu est tamisé, les morceaux les plus gros étant concassés pour libérer les minéraux. Le diamant se sépare bien grâce à la serpentinisation de la kimberlite qui rend la roche friable.

Les minéraux lourds, après séparation des autres par densité, sont envoyés par un courant d’eau sur des « tables à graisse » dans lesquelles s’incruste le diamant (qui est lipophile) alors que les autres minéraux glissent sans être retenus.

Chaque soir, la graisse est raclée et le diamant en est isolé.

Parfois, c’est la transparence du diamant au rayons X qui permet de le séparer des minéraux lourds. L’ensemble passe devant une source de rayons X, et un souffle d’air commandé par un détecteur dévie la trajectoire des seuls diamants.

En moyenne, 20 à 25% des diamants produits sont de qualité joaillerie. Le reste est utilisé dans l’industrie surtout comme abrasif (y compris pour tailler le diamant de joaillerie). Les principaux producteurs de diamant de joaillerie sont l’Afrique du Sud et la Russie. Le principal producteur de diamant industriel est le Zaïre suivi de près par la Russie.


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