Dans le cadre de la recherche sur la Pinctada margaritifera (l’huître aux lèvres noires productrice de perles de Tahiti), une rencontre inter professionnelle a eu lieu au siège de l’IFREMER, située sur la presqu’île de Vairao en Polynésie française. Le thème de la perliculture, omni présent, a été décliné et il s’agissait de prendre part aux résultats des dernières recherches scientifiques dans ce domaine. L’objectif de ce rassemblement visait d’une part à trouver les moyens nécessaires à la sécurisation ainsi que la pérennisation de la production de perles de culture de Tahiti. Et d’autre part, l’augmentation de sa rentabilité.

 

Les producteurs de la célèbre perle noire ont eu l’opportunité d’approfondir leur connaissance sur son mollusque, la pinctada margaritifera, d’en savoir plus sur sa structure biologique ainsi que son incidence sur son environnement naturel.

 

La deuxième partie de cette rencontre a été orientée vers des points précis concernant une aide au développement durable de cette industrie.
Une démarche qualité

 

Plus important que la quantité, les dernières innovations réalisées en Polynésie française ont pour objectif l’amélioration de la production de perles de Tahiti. Les directions exploitées sont une sélection plus rigoureuse d’huîtres dotées de greffons performants (croissance, couleur…) et l’optimisation de la greffe plus généralement.

 

Pour les chercheurs, l’enjeu réside aussi dans la compréhension des mécanismes génétiques influant la formation de la perle. « Nous pouvons affirmer à présent que la qualité d’une perle est due en partie à son héritage génétique » souligne le directeur de l’IFREMER Polynésie. D’autres expériences essaient de résoudre le mystère du cerclage des perles, de la formation de ses défauts ainsi que de l’optimisation des techniques d’élevage comme la collecte des perles, leur greffe, leur nettoyage…

 

L’ensemble de ces programmes de recherche sont conjointement menées avec la participation de divers instituts de recherche, des universités en Polynésie française comme à l’étranger. Ils disposent également de l’appui du Service de la perliculture ainsi que de la Maison de la perle pour le développement et la pérennisation de la filière. Pour le ministre, Temauri Foster, l’objectif est de stabiliser le prix de la perle de Tahiti au gramme à un niveau où l’ensemble de la profession va s’y retrouver.