L’exposition qui a pris fin le 15 août dernier à à Monaco, présentait deux diamants d’exception. Le Constellation (Pierre de couleur blanche, profonde, de 102,79 carats) et le Delaire Sunrise (Pierre jaune intense de 118,08 carats) mettent aujourd’hui en évidence l’enthousiasme retrouvé de clients à la recherche de diamants exclusifs avec les meilleurs qualités possibles.  Après une récession observée ces deux dernières années, le commerce des diamants brille à nouveau…

 

Il n’y a pas vraiment de cours officiel du diamant car il n’existe pas deux pierres semblables. De même, le groupe sud-africain De Beers, devenu premier producteur de diamants au monde, ne communique plus ses prix référentiels. Et pourtant, après une période de déprime observée en 2008/2009, le célèbre slogan « les diamants sont éternels » est aujourd’hui d’actualité. Il souligne la nette reprise de cet industrie.

 

En signe de rebond, la De Beers publie en juillet de très bons résultats pour le premier semestre 2010 : Augmentation des ventes de 84 %, production multipliée par 2, bénéfices nets de plus de 250 millions d’USD (Environ 195,4 millions d’euros) contre 3 millions de dollars à la même période en 2009.

 

Le chiffre d’affaires de la vente de bijoux organisée par Sotheby’s au printemps dernier en Suisse a rapporté 54 millions de dollars (41,3 millions d’euros) alors que ce chiffre s’élevait uniquement à 39 millions de dollars pour l’année dernière. La vente de bijoux et la vente de diamants de haute qualité est particulièrement bon pour le moment. Les achats de diamants ont repris aux USA, également en Europe et à présent, on observe une demande croissante issue des pays émergents comme la Chine ou l’Inde.

 

Aux pays du Golfe, les achats continuent à progresser. la Chine, gros consommateur de bijoux diamants et diamants polis,  va bientôt dépasser les États Unis. L’Inde se rapproche étroitement de la Chine et l’Amérique du Sud (Brésil) révèle aussi une consommation prometteuse.

 

D’un autre côté, des banques spécialisées dans les prêts consentis à l’industrie diamantaire ont également revu leur activité à la hausse. Les groupes de bijouterie joaillerie bénéficient à nouveau de financement pour reconstituer des stocks en baisse.

 

Un autre point positif, se sont les taux d’intérêt très bas, favorisant des produits de luxe comme les gemmes. L’inflation repointe le bout de son nez et favorise les placements dans les pierres précieuses et notamment le diamant, valeur refuge par excellence. Certes, le diamant est moins sur que l’or mais celui ci est beaucoup moins soumis aux spéculations des investisseurs. Les transactions en ligne plus transparentes et la création de multiples fonds d’investissement spécialisés dans le diamant ont favorisé les placements.

 

La demande, aujourd’hui supérieure à l’offre est mal relayée par les grands groupes miniers (BHP Billiton, Alrosa, De Beers) occupés à réduire leur coût au détriment de l’exploitation de nouveaux gisements.

 

Enfin et récemment le Processus de Kimberley au Zimbabwe a autorisé la vente d’une grosse quantité de diamants, évitant un nouveau scandale sur les pierres de sang, particulièrement néfastes aux affaires.

 

Il y a toutefois, trois facteurs incitant à la prudence :

 

1 / La reprise du dollar, peut limiter l’augmentation de la demande pour les pierres de taille moyenne.

 

2 / L’état de l’économie mondiale est encore préoccupant aux États Unis notamment, en Europe et au Japon.

 

3/ La dégradation du climat social de certains pays producteurs peut inciter leurs sociétés minières à augmenter la production. (FIN)