La marque de luxe se doit d'être moderne et puise dans la mode ce halo nécessaire. Rappelons toutefois que ces deux approches sont totalement différentes.

 

L'entrepreneur devra donc choisir, car leurs business modèles sont trop différents. Le luxe et la mode sont tous deux des instruments de différentiation individuelle.

 

Thorstein Veblen (1899) avait déjà souligné que la mode n'avait pas de sens quand la structure sociale était immuable. Elle suppose donc la rivalité sociale.

 

Désormais, seul le luxe renvoie à une hiérarchie sociale latente. La mode s'est répandue comme un outil clanique dans toute la société. Il y a donc aujourd'hui plusieurs modes et autant de façon pour chacun de se différencier et de s'intégrer à son groupe, sa tribu, même à petits prix.

 

Or, si historiquement le luxe et la mode ne faisaient qu'un car seuls les riches pouvaient y accéder, la mode, elle, s'est depuis dé-hiérarchisée. Il reste donc au luxe la re-hiérarchisation latente. Et les marques de luxe, par leur renom, fournissent les codes.

 

La mode est dans le temps fugace, toujours renouvelée. Une gamme chasse l'autre et les invendus sont soldés ou passent dans d'autres circuits, voire les magasins d'usine. Le luxe a le temps avec lui, sa perspective est plus longue. Un objet de luxe le reste et se conserve. C'est pourquoi, au sein de la gamme des produits, ce sont les grands classiques, bien sur mis au goût du jour, qui constituent l'essentiel des ventes et de la rentabilité dans le luxe et notamment la joaillerie .

 

Luxe et Mode