La première des assurances est de ne pas tenter le diable. Il n’est pas nécessaire de tomber dans la paranoïa pour éviter de porter des bijoux le soir dans des endroits déserts ou dans un emballage trop apparent. Il ne faut pas non plus les laisser traîner sur des meubles ou les abandonner sur un lavabo. Chacun peut dans ce domaine s’en rapporter au bon sens pour se prémunir contre le vol dont beaucoup sont dus à des imprudences.

 

Néanmoins, les cambriolages existent et vous êtes sans doute assurés contre cela. Il existe deux grands types de contrats :

 

a) Les contrats multirisques habitation dans lesquels les bijoux sont presque toujours assurés pour une valeur calculée selon un coefficient de la prime ou un pourcentage de la valeur totale assurée.

 

b) Les contrats tous risques bijoux en valeur agréée. Ces contrats sont rares à l’heure actuelle. Ils vous assurent selon un accord avec votre compagnie contre le vol, la perte et les dégâts divers qui peuvent survenir à vos bijoux. Ces contrats particuliers sont coûteux.

 

Tous les contrats reposent sur une expertise préalable à propos de laquelle il existe fréquemment une grande ambiguîté au niveau de la valeur assurée. Celle-ci est considérée par l’assurance comme :

 

- Valeur déclarée : La déclaration est le fait de l’assuré sans quele document fourni engage la compagnie.


- Valeur agréée : La compagnie a commis elle-même un expert de son choix ou agrée les valeurs proposées par l’expert de l’assuré. Il s’agit d’une disposition contractuelle qui engage en principe la compagnie à rembourser le sinistre aux valeurs préalablement définies. Pour d’évidentes raisons, de tels états estimatifs doivent être revus périodiquement.

 

Cette distinction fondamentale est source de nombreux conflits. L’expérience quotidienne montre que l’assuré connaît mal son contrat se croit généralement beaucoup mieux assuré qu’il ne l’est. Très exactement, il se considère comme assuré pour la valeur de remplacement à neuf alors qu’il ne l’est au terme de son contrat que pour la valeur des bijoux, dans ses mains, au jour du sinistre, c’est-à-dire pour des bijoux d’occasion, sauf s’il peut justifier d’une facture de moins d’une an. Il lui incombe, de plus, de faire la preuve que les bijoux déclarés volés étaient bien sa propriété, et également d’apporter la preuve de la nature des métaux et pierres précieuses dont ils étaient faits.