Quel est l'avenir de la perle de culture

Les années noires de la perle de culture

2008 et 2009 ont été des années noires pour la perle de culture :

♦ Effondrement des cours,
♦ Faiblesse des ventes,
♦ Et surproduction ahurissante des fermes d'eau douce chinoises.

2010 a été l'année où se comptent les survivants d'une crise à la fois de l'offre (excessive) et de la demande (en effondrement). Les survivants ont été ceux qui ont eu de la trésorerie pour passer le cap, et ceux qui ont continué à défendre une qualité irréprochable.

Dans un souci de qualité et c'est ce que nous militons chez Gemperles, on peut s'attendre à ce que la production baisse considérablement durant les prochaines années. Même en Chine, des milliers de fermes risquent de disparaître, victimes d'une course effrénée à la productivité, sans souci de la qualité.

Création d'une charte qualité

Haute autorité de la perle de culture

Le marasme économique promet de plonger nombre de fermes au fond d'un océan de dettes. Les professionnels quant à eux tenteront une fois encore de s'entendre sur une charte de qualité commune, qui pourrait émaner d'une sorte de « Haute Autorité de la perle de culture ». Un tel document permettrait de rassurer le client, et de l'informer.

Cela reste toutefois une utopie. Beaucoup rêvent de faire pour la perle ce qui a été instauré pour le diamant : une certification simple, fondée sur ce qui a été désigné par les « 4 C » : clarity, cut, colour et carat.

Le GIA

C'est en tous les cas la solution à laquelle nous avons opté chez Gemperles à travers l'organisme qui n'est autre que le laboratoire du GIA. (Gemological Institute of America). 

Le cas du diamant

 Pour le diamant, c'était simple :

♦ Une seule espèce minérale,
♦ Des critères mesurables,
♦ Un seul organisme pour la promotion, la compagnie De Beers, relayée plus tard par la DTC (Diamond Trading Company).

Complexité du cas de la perle

Pour les perles, on a affaire à une question nettement plus complexe, puisqu'une dizaine de mollusques sont utilisés, chacun avec sa spécificité. De plus, le coût d'un certificat, qui est très élevé, représente une très faible part du coût d'un diamant, alors qu'il coûterait plus cher qu'une perle (sous entendu, de basse qualité).

Il est peut-être plus judicieux de se rappeler au final que la perliculture est avant tout une activité agricole, ou plutôt aquacole. Une charte de qualité, comme il en existe pour le saumon ou pour le poulet de Bresse, serait dès lors plus appropriée. Un label « perle de culture » qui, apposé sur les écrins, garantirait une qualité de base. Le label serait donné à une ferme par une autorité à créer. Evidemment, tout cela est très difficile à mettre en place, et peut-être impossible.

Perles de qualité : Un marché prometteur

Il est certain en tout cas que le marché de la perle de qualité, que ce soit des perles des mers du Sud, perles de Tahiti, perles du Japon ou perles de Chine, a toujours un débouché prometteur. Nous l'avons bien compris et c'est la raison pour laquelle nous intensifions nos efforts sur ce point.

Il est illusoire de penser qu'un tel produit ne vaille rien et puisse se vendre à bon prix. La technicité et les coûts de fabrication sont et seront de plus en plus élevés. Les perles et les colliers à quelques dollars sont une aberration, qui finira par disparaître.

La perle de culture doit redevenir ce qu'elle a toujours été :

♦ Un objet étonnant,
♦ Un produit de l'intelligence humaine,
♦ Et d'une collaboration (certes forcée) avec la nature.

Elle reste un luxe. Il n'existe pas de diamant à un dollar, et ainsi en est-il de la perle.


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